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Messages

Affichage des messages du octobre, 2012

Semaine de fous!!!

On sort tout juste d'un tournage, une grosse production américaine dont le budget ne se compte plus!  Quelle aventure!! Mais, comme on dit, on apprend avec le temps et on ne nous y reprendra plus! Cette 'comédie' a commencé en juillet dernier, alors que nous recevions une offre pour une figuration principale (!!) dans un gros blockbuster.  Naturellement, les offres, ç'a toujours l'air alléchant.  On nous fait miroiter le nom connu du réalisateur, ceux des grandes 'veudettes' américaines qui seront sur le set, l'expérience fantastique qui en découlera et bien sûr, l'intérêt d'ajouter ce type de performances au portfolio. Oui, la première approche contient tous les éléments de la drague, on se sent désiré, voulu, irrésistible!  Et là, comme ça arrive souvent, une autre offre se présente au même moment, une série télévisée, mais celle-là requiert une audition, donc on nous suggère de sauter sur la première, puisque la demande en mariage est déjà d

Gros week end... mais je dois parler du retour (2-3 octobre)

C'est difficile de garder le cap vers le passé, même récent, quand des événements nouveaux s'amènent sur le parcours. Ce week-end, nous avons enfin eu l'occasion de visionner le film Catimini , de Nathalie St-Pierre, pour lequel ma belle Joyce a obtenu un rôle au printemps 2011.  C'est dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma que nous avons finalement pu voir le produit fini, et, même avec un parti-pris certain (môman oblige), j'ai beaucoup aimé.  C'est un film dur, triste, mais le sujet, les cruautés au quotidien, mine de rien, est traité tout en nuances.  Ce fut un beau moment que de voir toutes les filles (et le garçon) rassemblées à nouveau sous le regard de Nathalie St-Pierre, qui leur a offert à toutes, en les choississant pour incarner ses personnages, une expérience hors du commun. Une partie de l'équipe de Catimini au Festival du Nouveau Cinéma (Joyce est à droite, veste rouge et magnifique sourire) Revenons donc à Haiti, si ça vous dit

Et c'est là que, soudainement... (1er octobre)

À Jacmel, vous pouvez toujours compter sur un coq ou deux pour vous annoncer que la sieste est terminée, et ce, à toute heure du jour, mais il n'y a pas qu'eux qui s'énervent avec ça.  Quand les vaches décident que c'est assez, on lève et pas qu'un peu! Se faire réveiller par les vaches est un événement qui restera marqué dans ma mémoire, j'en suis convaincue! Il est tôt, comme d'habitude.  Après le café et l'omelette, Mémé annonce qu'on part en ville, yeah!!  J'aime les villes, je m'y sens à l'aise, plus que dans les campagnes, même si j'ai amélioré ma performance à ce sujet depuis quelques années.  Une rue, je connais, un paté de maisons aussi, j'y ai mes repères, j'en connais les codes.  En ville on ne peut pas se perdre, enfin presque pas!  Bon, ok...En ville on peut se perdre, mais disons que c'est pas aussi chiant que de se perdre en plein milieu bucolique et d'avoir à marcher des heures et des heures sous un s

Un petit dimanche tranquille (30 septembre)

C'est bien entendu qu'après de tels débordements dans la soirée de samedi, notre journée du dimanche fût plutôt tranquille.  Mémé se remet tout de même rapidemment et est prête à recommencer la fiesta dès les brumes matinales évaporées.  Vraiment, on va devoir l'attacher, celle-là! Mais ce qui occupe nos propos, en ce calme dimanche matin, c'est l'impact que le chaste baiser (que je n'ai pas vu) a eu sur les habitants de la cour David!   Sérieusement, je n'aurais jamais cru qu'une situation semblable pouvait causer tant de tralala!  Mais, bon, la culture haitienne joue à cache-cache avec moi, me sert des jeux d'ombres et de lumières où est bien pris qui croyait prendre, et là où je pressentais une totale liberté dans l'expression sensuelle, voire sexuelle, se trouve en fait tout autre chose.  Pudeur il y a ... ou du moins, un sens des convenances qui a été quelque peu malmené par Mémé.  Oh, je n'ai aucun doute sur les capacités de Marie à s

Samedi vaudou (29 septembre)

Désolée pour l'intermission due à un méchant microbe qui semble trouver mon rein très confortable.   On tente toujours de le déloger, en vain, il s'accroche et prend ses aises. Ce samedi fut des plus occupé, pas une minute tranquille, à part en fin de journée, et pour mieux s'éclater le soir venu.  Mémé est une femme d'affaire occupée avec un agenda aux pages bien remplies.  Rendez-vous ici, là-bas, ailleurs, il n'y a pas une journée où elle peut se poser et relaxer..;-))  Et aujourd'hui, elle est survoltée, son effervescence est palpable.  La raison de cet état d'agitation est la danse vaudou de ce soir, à la cour David. On débute avec une visite chez une dame qui fait office de médecin-feuille et prêtresse vaudou blanche (déjà-là, je ne suis plus!).  Jolie maison, mais elle en demande 200,000$US!!!! C'est un peu beaucoup, à mes yeux, mais qu'est-ce que j'en sais?  Elle propose des bains de feuilles et autres spécialités.  Bref, une petite c

La ville, la plage, le vent (28 septembre)

Tôt matin, je me sens cependant reposée, malgré ma nuit passée à écouter les sons ambiants. Il y a un truc vraiment bizarre qui se promène sous mes fenêtres et je ne peux l'identifier.  Cet animal émet un cri qui me semble être un mélange du son d'un gros crapaud en colère et de canard blessé.  C'est vraiment intriguant!   Je descend pour le café, l'omelette et la douche froide et je demande autour de moi de quoi il peut bien s'agir.  On me dit une chouette!! Ah ben non, voyons donc, les chouettes, je connais et oui, il y en a une, mais elle crie normalement, comme une chouette, quoi!  Je suis toujours ignorante à ce sujet, alors les lecteurs qui ont séjourné à Piano Piano auparavant, éclairez-moi si vous le pouvez!! Cette journée commence vite, nous devons nous rendre en ville pour régler des trucs à l'école où Emma ira dans quelques jours. Traffic, traffic, comme je l'ai déjà dit, mais je ne m'en lasse pas, la circulation est plus qu'i

Piano Piano, premières impressions et l'après (27 septembre)

Le ciel est limpide, la chaleur réconfortante et Piano Piano m'apparait dans un éclaboussement de couleurs vives.  Le jaune, le bleu, le rouge, les toits de chaume, les bananier, les anoles dans les cocotiers, le bar garni, tout y est.  C'est tout simplement magique, un paradis caché au milieu de la misère ambiante, au milieu de rien ou de pas grand chose à mes yeux nord-américains.  Et le sentiment d'apaisement qui s'installe, celui d'être finalement arrivé là où on le voulait, chasse la fatigue accumulée depuis la veille.  Je me sens bien. Rencontre avec Migrette, qui se charge de la cuisine et de bien d'autres choses, et son bébé tout blanc tout blond. La belle Emma vient me faire un pied-de-nez et me présenter son chat mimi Kawaii, une petite chose toute maigrelette, tout en os et en tendons.  Café?? Oh que oui, deux plutôt qu'un, et ce qu'il est bon le café haitien!!!!  Ah! Il y a rien de plus mignon qu'un chaton qui s'empresse de se f

Voyage de nuit (27 septembre)

Ah bon? J'ai écrit que je n'ai dormi que d'un oeil?? Ça m'étonne!  Si j'ai vraiment dormi, ce fut les deux yeux grands ouverts, à attendre le moment de reprendre la route.  Ça n'a pas tardé, le départ pour Jacmel étant fixé à 4 heures, tellement tôt que c'est encore nuit noire quand je mets le nez dehors.  Dans mon idée, le soleil devait se pointer autour de 5 heures, mais non, il faudra encore plusieurs heures pour qu'enfin le jour se fasse. Rouler dans les rues de Port-au-Prince la nuit est cauchemardesque.  Heureusement que Gogo connait la ville par coeur, je crois même qu'il pourrait la traverser en voiture les yeux fermés.  Il connait tous les trous, les dos-d'âne, les crevasses et les tas de briques qui parsèment notre parcours. Impression de film d'horreur, genre Resident Evil.  Nuit noire, très peu d'éclairage, aucun signe de vie nulle part, à part nous, trois âmes perdues dans cette ville abandonnée.  Quel contraste avec la f

C'est là qu'on en parle - L'arrivée (26 septembre)

De retour de ma semaine haitienne, donc je récapitule... Aller en Haiti ne semble pas être un truc banal, du moins quand on y va comme touriste.  Déjà avant mon départ, la question qui revenait le plus souvent dans les conversations à ce sujet, fût: "Mais kessé tu t'en va faire là?"  Ben oui, tsé, kessé que je m'en va faire là?  Ça me fâchait jusqu'à un certain point, parce que c'est une question tellement significative de l'espace social qu'occupe Haiti dans l'imaginaire québécois,  Un lieu qui n'a rien à offrir, un monde d'outre-terre, d'outre-tombe, que l'on quitte pour n'y jamais revenir, ou si peu, et seulement parce qu'on y a laissé de la famille à qui on tient et dont on a un peu pitié. Cette place de dernier de classe dans l'échelle des pays à visiter me troublait beaucoup.  Il n'y a jamais personne qui m'a demandé ce que j'allais faire en Angleterre, à Cuba, à Puerto Plata ou en Gaspésie... Et po