Le pantalon laid danse sur le terrain de jeu multicolore du parc. Il sautille, gambille, tressaute sur ses bords mal finis et usés à la corde. Les fils brisés des coutures flottent dans l'air chaud de juillet. Sa ceinture se serre un peu, dirigeant l'entre-jambe là où les applaudissements sont les plus bruyants. Les boutons ont sautés depuis longtemps mais le tout garde une forme à peu près convenable qui ne choque pas les mégères ni les fillettes.
Oh ce qu'il est laid, ce pantalon, avec ses taches de graisse et de jaune d'oeuf séché, mais on parvient presque à l'oublier tant sa danse envoûte et amuse la foule. Un pas à gauche, deux autres à droite, il avance et recule en cadence, à un rythme endiablé sans jamais se poser plus d'une seconde sur l'herbe jaunie par l'été. Depuis plusieurs semaines, le sol est chauffé à blanc par un soleil impitoyable. Aucune pluie n'est encore annoncée, aucune fleur ne parvient à éclore, les boutons étant cuits d'avance, durcis et secs comme des noix oubliés depuis le dernier Noël.
Et dire que cette journée s'annonçait des plus calmes sur le terrain de jeu, alors que tout le monde se dirigeaient vers la piscine pour s'évader de cette chaleur torride. Même les couleurs arc-en-ciel iridescentes et la fraîcheur de l'eau n'ont le pouvoir de retenir les badeaux comme le fait cet horrible pantalon. Il ne s'arrêtera qu'au soleil couchant, alors que les couleurs du terrain de jeu ne seront plus que de vagues tons de gris dans l'air bleu de la nuit.
Oh ce qu'il est laid, ce pantalon, avec ses taches de graisse et de jaune d'oeuf séché, mais on parvient presque à l'oublier tant sa danse envoûte et amuse la foule. Un pas à gauche, deux autres à droite, il avance et recule en cadence, à un rythme endiablé sans jamais se poser plus d'une seconde sur l'herbe jaunie par l'été. Depuis plusieurs semaines, le sol est chauffé à blanc par un soleil impitoyable. Aucune pluie n'est encore annoncée, aucune fleur ne parvient à éclore, les boutons étant cuits d'avance, durcis et secs comme des noix oubliés depuis le dernier Noël.
Et dire que cette journée s'annonçait des plus calmes sur le terrain de jeu, alors que tout le monde se dirigeaient vers la piscine pour s'évader de cette chaleur torride. Même les couleurs arc-en-ciel iridescentes et la fraîcheur de l'eau n'ont le pouvoir de retenir les badeaux comme le fait cet horrible pantalon. Il ne s'arrêtera qu'au soleil couchant, alors que les couleurs du terrain de jeu ne seront plus que de vagues tons de gris dans l'air bleu de la nuit.
Recycler, tant que vous le pouvez!!
Un pantalon qui prend vit, qu’on ne quitte plus des yeux et qui, après toutes ces péripéties, qui sait combien de paires de jambes viendront plus tard l’habiter?
RépondreEffacerL'histoire n'est pas banale.