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Who's who imaginaire

Au cours des dernières semaines, j'ai eu à écrire de toutes sortes de manières sur toutes sortes de thèmes.  Un exercice que j'ai bien aimé est l'entrée au dictionnaire de ma propre personne.  On se donne la vie que l'on veut... ou pas, des expériences loufoques émises par des demi-vérités ou de pleins mensonges.  C'est tout ce qu'on a envie et encore plus parce que c'est tordu, twisté et on s'en donne à coeur joie dans la mythomanie. Les résultats furent hilarants, surprenants, inattendus et toujours fantastiques!

Voici donc ce que le Who's who dirait de moi, s'il n'avait aucune crainte de poursuite pour atteinte à la vie privée ou à la réputation.



T, Jo, 1959- ?
Après une enfance passée entre les pages de n’importe quel livre pour éviter le réel, J. T. se marie trop jeune à un ami d’enfance. Elle devient, sous l’influence de Raskolnikov, prêteuse de livres sur gage en Sibérie de Montréal.  C’est quand son patron la surnomme Mme Castro qu’elle se passionne pour le syndicalisme et les cigares cubains.  Elle donne naissance, à trois lunes d’intervalle, à un domino dont les deux faces ne se reconnaissent pas quand ils se croisent sur la rue.  À 34 ans, elle tombe follement amoureuse d’un réfugié afro-américain vodouisant. Elle en laisse tomber toutes les règles de sécurité, sa culotte et son mari.  J. devient Erzulie Gé-rouge et termine son périple en petites miettes au fond de son lit, zombifiée : le bel étranger est désintéressé,  les embûches au parrainage pesant plus lourd que les beaux sentiments.  S’en suit une crise d’adolescence tardive.  Elle entreprend, entre deux crises de larmes, un tour du monde sans quitter ses draps plein de miettes.  Ceci cause un scandale chez ses voisines, jalouses de tant de va-et-vient colorés.  Un Esq. Britannique, blanc comme les draps mais sans les miettes, la kidnappe.  Nous n’avons aucune nouvelle depuis.  On croit l’avoir vu à Hong Kong in BC où elle s’adonnerait à la peinture funambulesque à l’eau de pluie.  Elle serait devenue missionnaire itinérante autour du globe pour initier les migrants illégaux au vol plané au-dessus des frontières.  Des témoins rapportent l'avoir vu vers la fin des années 50 se précipiter en bas d'une falaise gaspésienne, y sacrifiant sa Porsche rouge payée cash, mais aucune preuve n’existe à cet effet.  Elle nous a légué trois romans inachevés, sa démarche sautillante due à ses os d’oiseau ainsi que son aptitude à s’enfarger dans les fleurs des tapis.



Et voilà.  Maintenant, il faut tenter de séparer le vrai du faux, si on a du temps à perdre, parce que c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin.  Je me suis bien amusé à m'inventer, me réinventer pour les besoin de la cause et c'est certainement un exercice à faire et refaire de temps à autre, juste pour le plaisir.

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