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Affichage des messages portant l'étiquette Haiti

La dot de Sara / Yon eritaj pour Sara - Une dynamique en mutation

J'ai quelquefois indiqué que je n'écris pas beaucoup ici parce que les cours en Études littéraires me tiennent très occupée. Cet automne, ce furent deux travaux de belle envergure qui m'ont captivé. L'un d'eux, pour le cours Approches féministe des textes littéraires, vient de m'être remis et j'en suis très fière. J'ai donc décidé de le présenter ici, malgré une longueur respectable, peu habituelle sur ce blogue. L'analyse porte sur le roman La dot se Sara / Yon eritaj pou Sara, de Marie-Célie Agnant, œuvre traduite en plusieurs langues. L'auteure québécoise d'origine haïtienne aborde dans ses textes des thèmes tels que la mémoire, la condition des femmes, le racisme, la solitude de l'exil. Pour le titre choisi, ce sera naturellement la condition féminine qui sera étudiée.   LA DOT DE SARA / YON ERITAJ POU SARA UNE DYNAMIQUE EN MUTATION La dot de Sara [1] est un roman né d’une enquête sociologique dont un volet est dédi

C'est là qu'on en parle - L'arrivée (26 septembre)

De retour de ma semaine haitienne, donc je récapitule... Aller en Haiti ne semble pas être un truc banal, du moins quand on y va comme touriste.  Déjà avant mon départ, la question qui revenait le plus souvent dans les conversations à ce sujet, fût: "Mais kessé tu t'en va faire là?"  Ben oui, tsé, kessé que je m'en va faire là?  Ça me fâchait jusqu'à un certain point, parce que c'est une question tellement significative de l'espace social qu'occupe Haiti dans l'imaginaire québécois,  Un lieu qui n'a rien à offrir, un monde d'outre-terre, d'outre-tombe, que l'on quitte pour n'y jamais revenir, ou si peu, et seulement parce qu'on y a laissé de la famille à qui on tient et dont on a un peu pitié. Cette place de dernier de classe dans l'échelle des pays à visiter me troublait beaucoup.  Il n'y a jamais personne qui m'a demandé ce que j'allais faire en Angleterre, à Cuba, à Puerto Plata ou en Gaspésie... Et po